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mercredi 18 mai 2016

Y a-t-il un âge limite pour passer une nuit dans une auberge de jeunesse ?

Le présent billet est la traduction d'un article rédigé en anglais par Jacquie Bridonneau et qui a été publié il y a quelques jours sur ce blog.

Le moment venu, vous pourrez découvrir les autres traductions envisagées, des explications relatives à celles qui ont été retenues, et les principes de traduction mis en œuvre. Vous êtes donc invité à présenter vos commentaires, dont il sera tenu compte.

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La semaine dernière, je me suis rendue aux Pays-Bas en voiture pour quelques jours avec l’une de mes amies, qui est un peu plus âgée que moi. Bon, il ne sert à rien de le cacher, nous sommes toutes les deux des grands-mères aux cheveux gris, comme ça il n’y a plus de suspense. Elle a pris sa retraite il y a déjà un certain temps et, avec tous les programmes d’austérité ici en France, alors que les prix continuent d’augmenter, les pensions ont stagné, si bien que dans le meilleur des cas le pouvoir d’achat est stable, mais en réalité il a chuté ou au moins baissé pour de nombreuses personnes. Comme nous nous efforcions de tirer le meilleur parti de nos budgets vacances, elle a suggéré de passer la première nuit dans une auberge de jeunesse à Delft.

Je dois admettre que c’était nouveau pour moi. Comme j’ai souffert d’insomnie pendant presque toute ma vie, l’idée de partager une chambre avec d’autres personnes, que je ne connaissais pas, m’était totalement insupportable. Les entendre se tourner et se retourner dans leur lit ou, pire, qu’elles m’entendent me tourner et me retourner, et ronfler comme une locomotive ! Mais qu’importe, me suis-je dit, pourquoi ne pas essayer ? Je nous ai donc réservé deux lits dans une chambre pour huit avec salle de bains, avant de passer des jours à me demander si je n’avais pas agi à la légère.

Grâce à Joséphine, mon GPS (que je considère comme mon ange gardien — ceux qui vivent en France sauront pourquoi), nous sommes arrivées quasiment devant la porte de l’auberge de jeunesse, située le long d’un canal dans une rue piétonnière. Nous avons sonné et Carola, la propriétaire et gérante, nous a ouvert, nous a introduites dans le salon-salle à manger, avant de nous montrer notre chambre : huit lits superposés deux par deux avec des draps et une vraie salle de bains. C’était spartiate mais propre ! Il y avait même une terrasse sur le toit, mais comme il faisait froid, nous n’avons pu nous y rendre. Nous nous sommes installées, et avons cuit notre pizza et ouvert une bouteille de rosé dans la cuisine équipée. La vie semblait soudain plus belle.

Une seule autre personne partageait notre chambre, situation objectivement atypique, mais c’était formidable ! Et 23 euros par personne pour passer la nuit en plein cœur de Delft, à proximité de toutes les commodités et à deux pas du Musée Vermeer, c’était vraiment une affaire. Cela n’a pas été la meilleure nuit de ma vie, mais je n’avais pas à me plaindre et je n’aurais probablement pas mieux dormi dans un hôtel beaucoup plus cher. Nous nous sommes préparé un petit-déjeuner le matin, avons visité la ville et nous sommes rendues à notre destination suivante, le Keukenhof, un splendide parc floral. À cet effet, j’avais réservé une chambre d’hôte dans les faubourgs d’Amsterdam.

Pour conclure, je peux dire que, quel que soit son âge, il est toujours très amusant d’essayer quelque chose de nouveau, dans ce cas simplement un hébergement dans une auberge de jeunesse. Il n’est jamais trop tard. Votre âge est toujours dans la bonne fourchette. Nous avions l’impression d’être deux vieilles dames intrépides.

Pour ceux qui recherchent un « deuxième chez-soi », comme la gérante l’indique sur sa carte de visite, voici les coordonnées de l’auberge de jeunesse de Delft : Voldersgracht 17, 2611 Delft — info @ hosteldelft.nl.

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